Prévisions 2025 : Un coût élevé à prévoir pour les assurés et les mutuelles dans le secteur de la santé

Alors que le gouvernement cherche à contenir les dépenses de santé face au déficit croissant de la Sécurité Sociale, les prévisions pour 2025 annoncent un renchérissement significatif des coûts de santé pour les assurés et les mutuelles. Les récentes propositions, notamment une augmentation du ticket modérateur des consultations médicales et la réduction des taux de remboursement, entraîneront une hausse des cotisations pour compenser ce transfert de charges. De plus, les tarifs des mutuelles pourraient grimper jusqu’à 10%, impactant lourdement les budgets des assurés.

Consultations médicales : Moins de remboursements, plus de frais

Le projet de loi de financement de la Sécurité Sociale pour 2025 a été présenté récemment, illustrant l’engagement du gouvernement à limiter la hausse des dépenses de santé à +2,8% pour l’année suivante. Parmi les mesures proposées, la réduction du taux de remboursement des consultations médicales de 70% à 60% se démarque par son impact direct sur les assurés. Pour eux, cela se traduira par une augmentation du ticket modérateur, passant de 30% à 40%, dont la charge sera répartie entre les assurés et leur mutuelle santé.

À titre d’exemple, le tarif d’une consultation chez le médecin généraliste passera de 26,50€ à 30€, et la Sécurité sociale ne remboursera plus que 16€ après déduction de la participation forfaitaire de 2€. Ainsi, les mutuelles devront prendre en charge la différence, impactant ainsi leurs tarifs à un moment où l’inflation et le vieillissement de la population exacerbent la demande de soins.

Impact sur les mutuelles : Une hausse inéluctable des tarifs

Face à cette situation, les mutuelles santé anticipent des hausses tarifaires notables pour l’année 2025. Il est estimé que les cotisations pourraient connaître une majoration de 5% à 10%, en partie pour compenser le transfert de charge d’un milliard d’euros imposé aux organismes de complémentaire santé. Les effets de cette mesure se manifesteront aussi bien pour les contrats individuels que collectifs, mettant en péril l’accessibilité financière aux soins pour de nombreux assurés.

De surcroît, la hausse de 10% des tarifs en 2024 pour des couvertures spécifiques, comme les contrats seniors, pourrait se poursuivre en 2025. Ce contexte illustre bien la tendance continue où la Sécurité Sociale délègue progressivement ses responsabilités aux complémentaires santé, accentuant leur rôle dans le financement du système de santé.

Autres mesures d’économie dans le budget santé 2025

Pour réduire le déficit de la Sécurité Sociale, d’autres mesures économiques sont envisagées en 2025. Parmi elles, la baisse du plafond des indemnités d’arrêt maladie après un délai de carence de trois jours. Au lieu de calculer sur 1,8 Smic, l’indemnité serait limitée à 1,4 Smic. Cette initiative pourrait affecter considérablement la compensation reçue par certains salariés en arrêt maladie.

En parallèle, le gouvernement inscrit une diminution des prix des médicaments, des produits de santé, ainsi que des tarifs de la radiologie et de la biologie. Dans l’absence d’accord avec les professionnels concernés, l’Assurance maladie pourrait procéder à des réductions de tarifs unilatérales. Enfin, la réduction des frais de transport sanitaire est également envisagée pour contenir les coûts croissants des déplacements en ambulance, taxis ou véhicules sanitaires légers.

Ces propositions font partie de l’ensemble de mesures du PLFSS 2025, dont l’examen débutera fin octobre, avec un vote prévu début novembre. Elles reflètent un contexte économique tendu où chaque décision aura des répercussions durables tant pour les assurés que pour les professionnels de santé.